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Le débarquement à Saint-Raphaël : un épisode stratégique de la Libération de la France

Dernière mise à jour : 1 juil.

Le débarquement de Provence, souvent éclipsé par celui de Normandie, constitue pourtant un tournant majeur dans la Libération de la France durant la Seconde Guerre mondiale. Le 15 août 1944, les forces alliées lançaient l’opération Dragoon, un assaut massif sur les côtes méditerranéennes françaises. Parmi les zones clés : les plages de Saint-Raphaël, point névralgique de la stratégie militaire alliée. Cet article vous plonge dans les détails historiques, géographiques et humains de ce débarquement aussi audacieux qu’essentiel.


Dramont

Contexte historique : pourquoi débarquer en Provence ?


Après le succès du débarquement de Normandie en juin 1944, les Alliés souhaitaient ouvrir un second front dans le sud de la France afin de :


  • Prendre les forces allemandes en tenaille.

  • Libérer les ports stratégiques de Toulon et Marseille.

  • Faciliter la remontée vers le nord pour rejoindre les troupes venues de Normandie.


Saint-Raphaël, située entre Toulon et Cannes, présentait un emplacement stratégique pour piéger les forces allemandes stationnées dans le sud-est de la France.


Les préparatifs de l’opération Dragoon


L’opération Dragoon fut minutieusement préparée par les Américains, les Français Libres et les Britanniques. Plus de 450 000 soldats furent mobilisés pour l'ensemble de l’opération, appuyés par une armada de navires et de moyens logistiques colossaux.


À Saint-Raphaël, les conditions étaient particulièrement complexes :


  • Des côtes escarpées et rocheuses.

  • Des plages peu profondes, rendant le débarquement difficile.

  • Une défense allemande bien implantée.


Pour ces raisons, le secteur de Saint-Raphaël servit de zone de diversion mais fut également le théâtre de violents combats.


Le 15 août 1944 : le débarquement sur les plages de Saint-Raphaël


Aux premières lueurs du jour, le 15 août 1944, les unités du VIe Corps d’armée américain, appuyées par les commandos français et les forces spéciales alliées, lancèrent leur assaut sur les plages de Saint-Raphaël, notamment :


  • La plage du Dramont, l’un des sites les plus emblématiques de ce débarquement.

  • La baie d’Agay, cible de commandos visant à neutraliser les fortifications côtières.


Des combats acharnés eurent lieu face à une résistance allemande bien organisée. L’objectif était de divertir l’ennemi et de faciliter les débarquements plus massifs à l’ouest, notamment à Cavalaire, Sainte-Maxime et Saint-Tropez.


Débarquement

Un succès stratégique décisif


Malgré les difficultés du terrain, les troupes parvinrent à établir une tête de pont. En quelques jours :


  • Les forces alliées progressèrent rapidement vers Fréjus, Draguignan, puis Grenoble.

  • Le port de Toulon fut libéré dès le 28 août, suivi de Marseille le 29 août 1944.


Le débarquement de Saint-Raphaël, bien que secondaire dans l'opération Dragoon, joua un rôle tactique crucial en affaiblissant la logistique allemande et en facilitant la percée des troupes vers la vallée du Rhône.


La mémoire du débarquement à Saint-Raphaël aujourd’hui


Aujourd’hui, le site du Dramont conserve la mémoire de ce moment historique :


  • Un monument commémoratif surplombe la plage.

  • Une barge de débarquement authentique y est exposée.

  • Le sentier du littoral permet de marcher sur les traces des soldats alliés.


Chaque année, des cérémonies commémoratives rassemblent anciens combattants, familles, touristes et passionnés d’histoire autour de ce lieu de mémoire.


Conclusion


Le débarquement sur les plages de Saint-Raphaël incarne la résistance, le courage et la stratégie alliée dans la lutte contre l’occupant nazi. Souvent méconnu, il mérite d’être raconté et célébré pour sa contribution essentielle à la libération du sud de la France.


Le Grand Bleu Conciergerie

 
 
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